Les premières semaines de vie d’un chiot correspondent à une période de développement neurologique et émotionnel intense. Durant cette phase, le cerveau est particulièrement plastique : il enregistre, trie et classe les informations issues de l’environnement. Ce que le chiot perçoit alors comme normal, prévisible ou inquiétant va durablement structurer sa manière d’interagir avec le monde.
Entre la naissance et environ trois mois, le chiot apprend à reconnaître les individus, les congénères, les sons, les mouvements, mais aussi à gérer ses premières émotions. Des expériences trop pauvres, incohérentes ou au contraire trop brutales peuvent laisser des traces durables : hypersensibilité, difficultés d’adaptation, réactions de peur ou comportements défensifs. À l’inverse, ce n’est pas la quantité d’expériences qui compte, mais leur qualité et leur progressivité.
Comprendre cette période permet de mieux interpréter certains comportements observés à l’âge adulte. Beaucoup de difficultés ne sont pas des “problèmes apparus soudainement”, mais l’expression différée d’apprentissages précoces mal stabilisés. L’enjeu est donc moins de corriger plus tard que de construire des bases solides dès le départ.
Contenu éducatif – Toulouse Sud-Est / Castanet-Tolosan.